L’histoire du sport aime les records fracassants et les destins qui bousculent tout sur leur passage. Morteza Mehrzad, avec ses 2,46 mètres, ne se contente pas d’être l’athlète paralympique le plus grand du monde : il cumule aussi les titres et laisse une empreinte inédite sur sa discipline.
Le parcours de Mehrzad est celui d’une ascension semée d’embûches, où l’obstacle n’est jamais un point final. Ses victoires, les performances de son équipe, l’aura qui l’entoure, tout cela concourt à transformer le regard posé sur le handisport, bien au-delà des frontières de l’Iran.
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Qui est Morteza Mehrzad ? Portrait d’un géant du sport paralympique
Morteza Mehrzad, impossible de l’ignorer. Avec ses 2,46 mètres, il surplombe la plupart de ceux qu’il croise, n’étant devancé en taille que par Sultan Kösen, le Turc. Originaire de Tchalous, dans le nord de l’Iran, il a grandi loin des médias, avant de s’imposer comme une véritable légende du sport paralympique. Sa stature hors du commun fascine, mais elle ne résume pas le personnage. Dès qu’il entre sur le terrain, tous les regards convergent : caméras, spectateurs, adversaires, personne ne veut manquer une miette de ses actions. À Téhéran, il a hérité du surnom de ‘Goat’, la référence n’est pas usurpée.
Sa trajectoire s’inscrit dans celle d’un colosse au service d’un collectif qui fait trembler ses rivaux : l’équipe iranienne de volley assis. Mehrzad n’est pas un phénomène de foire, il s’impose par sa puissance, sa capacité à lire le jeu et sa technique. Sa présence sur le terrain rebat les cartes, force les entraîneurs adverses à repenser leurs plans, oblige les autres joueurs à s’adapter en permanence. La donne change lorsqu’il prend place au centre du dispositif.
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| Nom | Taille | Origine | Discipline |
|---|---|---|---|
| Morteza Mehrzad | 2,46 m | Tchalous, Iran | Volley assis |
Au quotidien, Mehrzad partage son temps entre Téhéran et l’entraînement, loin des clichés d’une vie de star. C’est sur la scène des Jeux Paralympiques qu’il va franchir un cap : il devient le symbole d’un Iran dominateur, qui collectionne les médailles et impressionne la planète handisport. Après Rio et Tokyo, il vise Paris 2024, prêt à écrire un nouveau chapitre, fidèle à son image de géant des parquets.
Un parcours hors normes marqué par la résilience et la détermination
Morteza Mehrzad n’a rien d’ordinaire. Sous ses allures de géant, il cache une histoire marquée par les épreuves, à la fois physiques et intimes. Il souffre d’acromégalie, un trouble hormonal qui démultiplie sa croissance. L’adolescence lui réserve une autre épreuve : un accident de vélo bouleverse sa vie, avec une jambe droite plus courte de 15 centimètres que la gauche. Pour se déplacer, il doit souvent recourir au fauteuil roulant en dehors des terrains.
Malgré tout, rien ne l’arrête. Après une période d’isolement à l’abri des regards, le destin s’en mêle. En 2015, il fait une apparition à la télévision iranienne ; un entraîneur du volley assis le remarque aussitôt. L’équipe nationale l’accueille, et Mehrzad découvre le sport paralympique, qui trouve en lui un ambassadeur inattendu. Il devient vite un modèle pour tous ceux qui affrontent la maladie ou le handicap au quotidien.
Le chemin est exigeant, loin d’être une promenade. La douleur s’invite régulièrement, le regard des autres pèse parfois plus lourd que le handicap lui-même. Mais Mehrzad avance, porté par une force intérieure étonnante. À chaque étape, il incarne la détermination, la capacité à surmonter l’adversité. Les Jeux paralympiques deviennent son horizon, mais c’est dans la discrétion des salles d’entraînement, au fil des séances de rééducation, que se joue sa vraie victoire.
Quels défis uniques pour atteindre les sommets du volley assis ?
Sur les terrains, le volley assis impose ses propres codes, où chaque mouvement est calculé au millimètre. Pas question de courir : tout se joue au sol, chaque déplacement exige une maîtrise technique particulière. Avec ses 2,46 mètres, Mehrzad change la donne. Son allonge impressionnante est une arme redoutable, mais elle l’oblige à ajuster sans cesse sa gestuelle, à repenser ses déplacements et son équilibre. Servir, réceptionner, attaquer : tout s’envisage autrement quand la taille devient un défi autant qu’un atout.
Guidée par Hadi Rezaeigarkani, la sélection iranienne ne laisse rien au hasard. Les séances d’entraînement sont de véritables laboratoires : chaque détail se travaille, chaque scénario se décortique. Les adversaires, Bosnie, Ukraine, Brésil, Allemagne, affinent leur stratégie pour tenter d’enrayer la domination de l’Iran, qui s’est imposé sept fois en neuf participations. Tout est passé au crible, car le moindre faux pas peut coûter cher.
La pression grimpe à l’approche des Jeux Paralympiques de Paris 2024. Mehrzad rêve d’un troisième sacre, après les titres décrochés à Rio puis Tokyo. L’équipe avance soudée, portée par l’expérience de ses cadres et la précision de ses passeurs. Mais la concurrence s’intensifie, et la moindre erreur peut faire chavirer une domination si patiemment construite.
Pourquoi Morteza Mehrzad inspire une nouvelle génération d’athlètes handisport
Sur le terrain, Morteza Mehrzad attire immanquablement l’attention, mais son influence rayonne bien au-delà des scores et des podiums. Trois fois élu meilleur joueur du monde (2019, 2021, 2022), il s’est affirmé comme une référence internationale du volley assis. À travers lui, toute une génération comprend que la différence physique n’est pas un frein, mais un levier vers de nouvelles ambitions.
En France, la Fédération handisport observe de près le phénomène. Des jeunes comme Lucas Mazur, Alex Portal ou Ugo Didier citent volontiers l’exemple du géant iranien pour nourrir leur propre détermination. Leurs succès, leur engagement, s’inspirent du parcours d’un homme qui refuse la fatalité. Sur les réseaux, chaque tournoi de Mehrzad déclenche une vague de soutiens, venant du monde entier. La notoriété du champion dépasse largement les frontières de son pays.
Pour Mehrzad, le sport n’est pas qu’une affaire de médailles : il s’agit aussi de transmettre. Admirateur de Francesco Totti, il cherche à son tour à devenir un modèle, rendant hommage à ceux qui l’ont guidé, comme Hossein Golestani. Grâce à ses performances et à sa voix, la discipline du volley assis accède à une visibilité nouvelle, bien méritée.
Voici quelques faits marquants qui expliquent son influence sur la jeune génération :
- Ballon d’or du meilleur joueur du monde sur trois années consécutives
- Ambassadeur du handisport, au-delà des titres
- Exemple cité par de nombreux athlètes français
Face au filet, chaque smash de Mehrzad repousse les limites. L’horizon du sport paralympique s’élargit, et la prochaine génération avance dans la lumière de ce géant.
